jeudi 27 février 2014

La génération Y et les TIC


Comme la plupart des étudiantes de ma cohorte, je suis née dans les années 90. À cette époque, les technologies se développaient, mais nous étions en quelque sorte entre-deux mondes, car certaines choses semblaient tomber en désuétudes tandis que d’autres tendaient à s’actualiser. Je me souviens encore des premiers ordinateurs Macinthosh jaunâtres, des cellulaires à antenne, des télévisions en forme de cube, des téléphones à roulette, des Nintendo 64… Sans oublier l’apparition des CD ! Dès lors, plus besoin d’utiliser la commande « rewind » pour écouter en boucle les chansons de Britney Spears. Les plus chanceuses avaient même un « discman » et l’accrochaient fièrement à leur vêtement.

Lorsque nous regardons en arrière, nous constatons donc que nous avons vécu de nombreux changements technologiques, auxquelles nous nous sommes adaptés puisqu’ils apportaient, pour la plupart d’entre-deux, une valeur ajoutée et que tout le monde en ventait les mérites. Puisque nous avons évolué avec ces technologies, plusieurs personnes (souvent plus âgées) considèrent que notre génération Y devrait détenir une grande expertise en technologies. Or, cela s’avère parfois être un mythe, car nous n’avons pas tous la même maitrise des TIC, et il s’agit d’un terme générique.

Il n’en demeure pas moins que les gens présentent souvent de grandes attentes envers « les jeunes », croyant que nous avons une prédisposition naturelle à l’usage des TIC, et que, par conséquent, nous trouverons nécessairement des solutions aux problèmes rencontrés et que nous ferons preuve d’une grande débrouillardise. La vérité est plus nuancée, c’est-à-dire que généralement, les gens développent des compétences en lien avec leurs intérêts, à moins d’y être contraints. Par exemple, il est bien connu que la quasi-totalité de notre génération utilise les technologies pour des fins sociales (Facebook, Twitter, Skype, Hotmail, etc.). Même si nous accordons beaucoup de notre temps à ces TIC et que nous les utilisons avec aisance, cela ne signifie pas que nous valorisons toutes les technologies et dans n’importe quel contexte. (Dubé, S., 2013)


Par exemple, en enseignement, il est devenu très à la mode d’utiliser le fameux TBI  pour apprendre ou pour faire apprendre. Toutefois, il est important de développer notre sens critique afin de ne pas vouloir en faire usage pour épater la galerie et pour confirmer que nous, les jeunes, avons la « twist » avec ces choses-là. Si ce tableau n’apporte aucun avantage à l’activité, il n’est pas nécessaire de l’utiliser. Ceci étant dit, bien que les technologies soient omniprésentes, l'enseignement magistral comporte lui aussi ses avantages et il faut développer sa polyvalence pour choisir les méthodes d'enseignements appropriées.

Liens :

https://www.usherbrooke.ca/ssf/veille/bulletins/2012-2013/avril-2013/le-ssf-veille/tic-en-enseignement-les-plus-technos-ne-sont-pas-toujours-qui-lon-pense/

samedi 8 février 2014

Le modèle TPACK


Avez-vous déjà eu vent du modèle  TPACK ? Cet acronyme signifie « Technologie, Pédagogie, Content & Knowledge ».  Il est question des différents savoirs que devraient posséder les enseignants. La technologie représente les savoirs technologiques, le contenu correspond aux savoirs disciplinaires, et la pédagogie correspond à la manière d’enseigner les savoirs. Il y a également des sous-domaines correspondant aux combinaisons possibles de ces savoirs.

Dans la vidéo suggérée ci-dessous, on indique qu’il y aurait un lien important entre les divers domaines de savoirs et le sentiment d’efficacité personnel chez les enseignants au sujet de l’intégration des TIC en classe. On mentionne également que ceux qui présentent le meilleur sentiment de confiance en leurs moyens sont les enseignants qui maitrisaient les trois savoirs simultanément (TPC). Toutefois, ces savoirs, lorsqu’ils sont dissociés, témoignent d’un moindre degré de compétence, ce qui transparait dans l’assurance des instructeurs.

Sans avoir besoin de connaître ce modèle, nous avons tous connu différents styles de professeurs pour remarquer que leurs forces se situent à divers niveaux. Par exemple, certains sont des experts en leur matière, mais sont de moins bons pédagogues parce qu’ils ont de la difficulté à rendre le contenu accessible aux étudiants. D’autres enseignants ont de grandes connaissances technologiques, mais leur compréhension des contenus n’est que très générale, etc. 

Pour cette raison, il est primordial, en tant qu’enseignant(e), de développer notre polyvalence en ayant toujours pour souci d’élargir notre champ de compétence. Cela demande certainement un effort cognitif et un engagement à long terme afin de quitter notre « zone de confort ».  Selon moi, les meilleurs enseignants sont ceux qui prennent du temps pour échanger avec leurs collègues, effectuer de la recherche, suivre des formations, s’informer sur les nouvelles méthodes d’enseignement, etc. Le développement de notre expertise implique la cohésion des différents domaines de savoirs, de là l’importance de se mettre à niveau et de faire preuve de créativité.

Pour conclure, les nombreuses avancées technologiques nécessitent que les enseignants soient convenablement préparés pour répondre aux exigences croissantes du milieu scolaire. Selon moi, ce défi est de taille puisque nous devons également avoir pour souci que le contenu disciplinaire soit en lien avec le  programme de formation québécoise.