mardi 1 avril 2014

La carte conceptuelle: un avantage pour les élèves en difficulté?


Dans le cadre de ce cours portant sur les technologies de l’information et de la communication, nous avons eu l’opportunité d’analyser différents outils technologiques. Bien entendu, nous étions invités à nous questionner sur leur valeur ajoutée en contexte d’adaptation scolaire. Plus précisément, nous devions relever, explicitement ou implicitement, les avantages et les limites de chaque aide technologique afin d’envisager les situations dans lesquelles elles seraient pertinentes sur le terrain.

Avant toute chose, il importe de rappeler brièvement les caractéristiques que l’on peut retrouver chez les élèves présentant des difficultés d’apprentissage pour mieux répondre à leurs besoins grâce aux TIC. Selon Goupil (2007) :

·      Ces élèves montrent un grand retard sur le plan des apprentissages par rapport aux autres élèves de leur âge.
·       Ils démontrent une pauvreté de stratégies.
·      Ils ont du mal à transférer les connaissances apprises dans d’autres matières.
·      Ils s’organisent avec difficulté et ne savent pas comment gérer leurs travaux.
·      Ils présentent parfois des problèmes d’attention et de mémoire, car ils ont du mal à gérer plusieurs informations simultanément.
·      Ils ont de la difficulté à organiser, à analyser et à synthétiser les connaissances acquises.
·      Ils sont peu motivés, en raison de leurs nombreux échecs.

Bien que nous connaissions ces particularités, il importe de se les remettre en mémoire pour personnaliser nos interventions en fonctions de ces caractéristiques. Selon moi, de nombreuses technologies peuvent soutenir ces élèves, mais celle que je retiens cette semaine est certainement la carte conceptuelle. Si je m’attarde à cet outil, c’est parce que j’ai moi-même eu la chance de l’explorer et de constater ses bienfaits dans plusieurs matières lors de cette session. Sans contredit, ses avantages peuvent être extrêmement bénéfiques pour les élèves en difficulté en fonction de leurs particularités.

En premier lieu, la carte conceptuelle oblige l’élève à activer ses connaissances antérieures pour aborder un sujet, donc il est plus facile d’y intégrer de nouvelles connaissances par la suite, ce qui donne lieu à des apprentissages signifiants. En deuxième lieu, le réseau de concept correspond à notre manière naturelle d’apprendre : en assimilant de nouveaux concepts et en représentant les liens logiques entre ceux-ci. En troisième lieu, cet outil permet la structuration des connaissances et d’effectuer une synthèse sur la matière donnée. Pour ce faire, l’apprenant sélectionne les informations les plus importantes et les organise de manière hiérarchique. En quatrième lieu, cette technologie favorise la réflexion, car il est possible de faire des liens entre les différents concepts et d’observer ceux-ci. En cinquième lieu, la carte conceptuelle réduit la charge cognitive chez l’apprenant, car elle est en quelque sorte une extension de la mémoire de travail, par ses attributs concrets et visuels. (Laflamme, A. 2008)

En dernier lieu, et il s’agit selon moi du bénéfice primordial de cet outil, est qu’il permet aux élèves de démontrer leurs connaissances d’un contenu et de partager celles-ci par une synthèse. (Ouellette, R & Hulot, F, 2012). Ce que je reproche au système d’éducation, c’est qu’il évalue fréquemment la compréhension qu’un n’apprenant détient par des moyens similaires et qui ne représentent pas toujours son plein potentiel. Par exemple, ceux qui accèdent aux études supérieures sont généralement les étudiants qui sont en mesure de bien exprimer leurs pensées, de remettre des travaux de longue halène où les phrases sont ô combien construites, comportant un vocabulaire riche et varié, etc. Certains apprenants se retrouvent désaventagés par ce type d’exigence incontournable, bien qu’il y ait d’autres méthodes de démontrer leur compréhension d’un sujet. Pour cette raison, je trouve qu’un moyen alternatif tel que la carte conceptuelle est très pertinent, car il ne nécessite pas que l’élève soit en mesure d’écrire des textes étoffés pour partager son point de vue et démontrer sa compréhension d’un sujet. Ceci étant dit, cet outil permet également à l’enseignant de cerner ce que l’élève a saisi de la matière de manière simple et efficace, et il est possible d’offrir une rétroaction à l’élève pour que celui-ci améliore sa carte en fonction des lacunes observées.

Puisque les élèves en difficultés d’apprentissage n’apprennent pas de la même manière, il est essentiel que l’école mette en place des moyens efficaces pour s’adapter au style d’apprentissage de ces élèves, et en tenant compte de leurs difficultés. Bien entendu, toute nouveauté demande un temps d’acclimatation, mais il faut oser des formules différentes pour maximiser la réussite de ces élèves ainsi que leur plaisir à apprendre.

Liens :

G. Goupil, Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. 3e édition 2007 Gaëtan Morin




mardi 11 mars 2014

La tablette numérique est-elle la nouvelle option branchée ?


Bien que le tableau blanc interactif ne soit pas encore implanté dans toutes les classes du Québec, certaines personnes affirment que cet outil serait déjà désuet. Depuis que la tablette numérique est apparue, il n’est pas rare d’entendre dire que celle-ci serait plus appropriée que le TBI en contexte scolaire. Par exemple, certaines écoles privées  ont récemment fait le choix de doter leurs élèves de cette nouvelle « option branchée ». Toutefois, tous n’approuvent pas ce virage numérique. Pour ma part, je  ne savais pas trop quoi penser de la chose, n’ayant jamais utilisé de tablette tactile lors de mes situations d’enseignement. J’ai donc décidé de lire plusieurs articles sur le sujet afin de développer une vision panoramique. Je souhaitais « choisir mon camp » pour déterminer s’il y a bel et bien une technologie à prioriser dans les classes. Pour mieux répondre à cette question, j’ai jugé utile de dresser une liste des avantages et des désavantages de la tablette à la suite de mes lectures. J’utiliserai le conditionnel présent, car je me garde une certaine réserve afin de ne pas présenter tous ces énoncés comme des faits indubitables.

Avantages :
Ø  Permettrait de réduire l’impression de papiers en remplaçant les manuels scolaires ;
Ø  Grand potentiel d’utilisation ;
Ø  Léger, peu spacieux et facile à transporter (faciliterait la mobilité des enseignants lors des situations d’enseignement) ;
Ø  Serait plus économique que le TBI, ne nécessitant aucun coût d’installation ou projecteur coûteux ;
Ø  Les élèves apprécieraient grandement cet outil, qu’ils peuvent manipuler à leur guise ;
Ø  Les élèves pourraient travailler à leur rythme ;
Ø  Les élèves pourraient créer leurs propres applications.

Inconvénients :
Ø  Traitement de texte peu aisé si la tablette n’est pas accompagnée d’un clavier indépendant ;
Ø  Les manuels scolaires en format numérique seraient rarissimes ;
Ø  La création de manuels numériques nécessiterait environ deux ans de travail présentement ;
Ø  Il y aurait peu d’applications en français ;
Ø  Les critères d’approbation pour définir les ressources pédagogiques numériques ne seraient pas encore clairement définis ;
Ø  La création de matériel numérique est coûteuse ;
Ø  La tablette numérique serait plus dispendieuse qu’un ordinateur portable.

En analysant les deux écoles de pensée, c’est-à-dire les « pour » ou « contre » l’implantation de la tablette numérique en classe, je trouve difficile de choisir un parti. Puisque cette technologie est nouvelle, je n’ai trouvé aucune étude très convaincante sur le sujet. Il était  surtout question des témoignages d’enseignants, d’élèves et de journalistes. Quoique certaines solutions aient été proposées pour contrer le manque de matériel pédagogique présent sur les tablettes, je juge que celles-ci peu convaincantes. À titre d’exemple, on a suggéré que les enseignants créent eux-mêmes des applications pour transmettre leur contenu à faire apprendre. Encore faut-il comprendre que ces procédés demandent du temps, chose que les enseignants ne possèdent généralement pas.

S’il n’y a pas suffisamment de contenu pédagogique accessible sur les tablettes, peut-être faudrait-il attendre quelques années pour voir si celui-ci se développe. Ceci étant dit, les compagnies fonctionnent avec l’offre et la demande. S’il y a plus d’applications sur le TBI, c’est certainement à cause de l’usage répandu de ces tableaux en contexte scolaire. Pour cette raison, les compagnies multimédias ont intérêt à créer du contenu qu’ils pourront vendre au système scolaire. À Montréal, seulement quelques écoles privées ont les moyens de doter leurs élèves d’une tablette numérique, et c’est aux frais des parents. Néanmoins, d’ici quelques années, lorsque cette technologie sera plus commune, elle sera certainement plus abordable.  Selon moi, l’usage du TBI n’empêche pas celui de la tablette, et vice-versa.
Pour conclure, je crois qu’il ne faut pas se prononcer trop rapidement avant d’affirmer que le TBI est désuet et profiter des nombreuses possibilités qu’il permet. De toute manière, est-ce si important que les écoles primaires soient dotées d’outils à la fine pointe de la technologie ?

Liens :



jeudi 27 février 2014

La génération Y et les TIC


Comme la plupart des étudiantes de ma cohorte, je suis née dans les années 90. À cette époque, les technologies se développaient, mais nous étions en quelque sorte entre-deux mondes, car certaines choses semblaient tomber en désuétudes tandis que d’autres tendaient à s’actualiser. Je me souviens encore des premiers ordinateurs Macinthosh jaunâtres, des cellulaires à antenne, des télévisions en forme de cube, des téléphones à roulette, des Nintendo 64… Sans oublier l’apparition des CD ! Dès lors, plus besoin d’utiliser la commande « rewind » pour écouter en boucle les chansons de Britney Spears. Les plus chanceuses avaient même un « discman » et l’accrochaient fièrement à leur vêtement.

Lorsque nous regardons en arrière, nous constatons donc que nous avons vécu de nombreux changements technologiques, auxquelles nous nous sommes adaptés puisqu’ils apportaient, pour la plupart d’entre-deux, une valeur ajoutée et que tout le monde en ventait les mérites. Puisque nous avons évolué avec ces technologies, plusieurs personnes (souvent plus âgées) considèrent que notre génération Y devrait détenir une grande expertise en technologies. Or, cela s’avère parfois être un mythe, car nous n’avons pas tous la même maitrise des TIC, et il s’agit d’un terme générique.

Il n’en demeure pas moins que les gens présentent souvent de grandes attentes envers « les jeunes », croyant que nous avons une prédisposition naturelle à l’usage des TIC, et que, par conséquent, nous trouverons nécessairement des solutions aux problèmes rencontrés et que nous ferons preuve d’une grande débrouillardise. La vérité est plus nuancée, c’est-à-dire que généralement, les gens développent des compétences en lien avec leurs intérêts, à moins d’y être contraints. Par exemple, il est bien connu que la quasi-totalité de notre génération utilise les technologies pour des fins sociales (Facebook, Twitter, Skype, Hotmail, etc.). Même si nous accordons beaucoup de notre temps à ces TIC et que nous les utilisons avec aisance, cela ne signifie pas que nous valorisons toutes les technologies et dans n’importe quel contexte. (Dubé, S., 2013)


Par exemple, en enseignement, il est devenu très à la mode d’utiliser le fameux TBI  pour apprendre ou pour faire apprendre. Toutefois, il est important de développer notre sens critique afin de ne pas vouloir en faire usage pour épater la galerie et pour confirmer que nous, les jeunes, avons la « twist » avec ces choses-là. Si ce tableau n’apporte aucun avantage à l’activité, il n’est pas nécessaire de l’utiliser. Ceci étant dit, bien que les technologies soient omniprésentes, l'enseignement magistral comporte lui aussi ses avantages et il faut développer sa polyvalence pour choisir les méthodes d'enseignements appropriées.

Liens :

https://www.usherbrooke.ca/ssf/veille/bulletins/2012-2013/avril-2013/le-ssf-veille/tic-en-enseignement-les-plus-technos-ne-sont-pas-toujours-qui-lon-pense/