mardi 11 mars 2014

La tablette numérique est-elle la nouvelle option branchée ?


Bien que le tableau blanc interactif ne soit pas encore implanté dans toutes les classes du Québec, certaines personnes affirment que cet outil serait déjà désuet. Depuis que la tablette numérique est apparue, il n’est pas rare d’entendre dire que celle-ci serait plus appropriée que le TBI en contexte scolaire. Par exemple, certaines écoles privées  ont récemment fait le choix de doter leurs élèves de cette nouvelle « option branchée ». Toutefois, tous n’approuvent pas ce virage numérique. Pour ma part, je  ne savais pas trop quoi penser de la chose, n’ayant jamais utilisé de tablette tactile lors de mes situations d’enseignement. J’ai donc décidé de lire plusieurs articles sur le sujet afin de développer une vision panoramique. Je souhaitais « choisir mon camp » pour déterminer s’il y a bel et bien une technologie à prioriser dans les classes. Pour mieux répondre à cette question, j’ai jugé utile de dresser une liste des avantages et des désavantages de la tablette à la suite de mes lectures. J’utiliserai le conditionnel présent, car je me garde une certaine réserve afin de ne pas présenter tous ces énoncés comme des faits indubitables.

Avantages :
Ø  Permettrait de réduire l’impression de papiers en remplaçant les manuels scolaires ;
Ø  Grand potentiel d’utilisation ;
Ø  Léger, peu spacieux et facile à transporter (faciliterait la mobilité des enseignants lors des situations d’enseignement) ;
Ø  Serait plus économique que le TBI, ne nécessitant aucun coût d’installation ou projecteur coûteux ;
Ø  Les élèves apprécieraient grandement cet outil, qu’ils peuvent manipuler à leur guise ;
Ø  Les élèves pourraient travailler à leur rythme ;
Ø  Les élèves pourraient créer leurs propres applications.

Inconvénients :
Ø  Traitement de texte peu aisé si la tablette n’est pas accompagnée d’un clavier indépendant ;
Ø  Les manuels scolaires en format numérique seraient rarissimes ;
Ø  La création de manuels numériques nécessiterait environ deux ans de travail présentement ;
Ø  Il y aurait peu d’applications en français ;
Ø  Les critères d’approbation pour définir les ressources pédagogiques numériques ne seraient pas encore clairement définis ;
Ø  La création de matériel numérique est coûteuse ;
Ø  La tablette numérique serait plus dispendieuse qu’un ordinateur portable.

En analysant les deux écoles de pensée, c’est-à-dire les « pour » ou « contre » l’implantation de la tablette numérique en classe, je trouve difficile de choisir un parti. Puisque cette technologie est nouvelle, je n’ai trouvé aucune étude très convaincante sur le sujet. Il était  surtout question des témoignages d’enseignants, d’élèves et de journalistes. Quoique certaines solutions aient été proposées pour contrer le manque de matériel pédagogique présent sur les tablettes, je juge que celles-ci peu convaincantes. À titre d’exemple, on a suggéré que les enseignants créent eux-mêmes des applications pour transmettre leur contenu à faire apprendre. Encore faut-il comprendre que ces procédés demandent du temps, chose que les enseignants ne possèdent généralement pas.

S’il n’y a pas suffisamment de contenu pédagogique accessible sur les tablettes, peut-être faudrait-il attendre quelques années pour voir si celui-ci se développe. Ceci étant dit, les compagnies fonctionnent avec l’offre et la demande. S’il y a plus d’applications sur le TBI, c’est certainement à cause de l’usage répandu de ces tableaux en contexte scolaire. Pour cette raison, les compagnies multimédias ont intérêt à créer du contenu qu’ils pourront vendre au système scolaire. À Montréal, seulement quelques écoles privées ont les moyens de doter leurs élèves d’une tablette numérique, et c’est aux frais des parents. Néanmoins, d’ici quelques années, lorsque cette technologie sera plus commune, elle sera certainement plus abordable.  Selon moi, l’usage du TBI n’empêche pas celui de la tablette, et vice-versa.
Pour conclure, je crois qu’il ne faut pas se prononcer trop rapidement avant d’affirmer que le TBI est désuet et profiter des nombreuses possibilités qu’il permet. De toute manière, est-ce si important que les écoles primaires soient dotées d’outils à la fine pointe de la technologie ?

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